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"J’ai fait le choix de travailler"

Elle est la joueuse emblématique du Paris Saint-
Germain. Arrivée en 2005 au club pour évoluer en D1, elle ne

l’a plus quitté, s’imposant saison après saison au sein de la
charnière centrale de l’équipe fanion. Elle y a tout connu.
Le chemin vers le professionnalisme marqué par l’arrivée
des nouveaux investisseurs qataris. Elle a grandi avec le PSG
jusqu’à atteindre les sommets, une finale de Ligue des champions
et 38 sélections en équipe de France qu’elle a choisi aujourd’hui
de quitter. A la fois témoin et acteur de la transformation du
football féminin, elle porte un regard aiguisé et intelligent
sur l’évolution de sa discipline.

Les ambitions du PSG d’y goûter à nouveau. On sait que le Bayern Munich, notre
prochain adversaire en quart, est un gros morceau. C’est

le leader du championnat d’Allemagne, une équipe de très

Sabrina Delannoy, le PSG peut-il être enfin champion haut niveau. Mais en restant sur notre dynamique positive

de France cette saison ? on se dit que tout est possible. Nous avons confiance en

On a cette sensation d’être proche de l’exploit, de pouvoir notre potentiel.

renverser la tendance. La victoire au

camp des loges en décembre contre « La victoire en Le foot féminin et
Lyon est un symbole fort. Même si der- décembre contre Lyon son évolution
rière on s’est fait battre par Montpellier, est un symbole fort »
on reste dans la course. Si ensuite tout
se passe bien pour nous, c’est une sai-

son où le titre se jouera dans les derniers Comment jugez-vous en dix ans l’évo-

matches, ce qui n’était pas le cas les dernières saisons. lution de votre discipline ?

J’ai eu la chance de connaître toutes les étapes au PSG.

Comment expliquez-vous ce changement ? Lorsque je suis arrivée en 2005, nous étions vraiment un

Il y a une somme d’ingrédients qui s’ajoutent et qui font club amateur. J’ai évolué longtemps au sein de ce football

que l’alchimie prend. Il y a d’abord cette cohésion entre amateur notamment à Bruay dans le Nord Pas-de-Calais

nous, associée à un gros travail et à une préparation du où j’ai joué jusqu’à 14 ans avec les garçons. J’ai donc la

staff technique et médical qui nous permet d’évoluer dans

les meilleures conditions. Mais c’est avant tout un état Finaliste de la Ligue des
d’esprit et une solidarité car nous avons toutes envie de la Champions en 2015

même chose. J’espère que nous allons continuer sur cette

lancée et aller au bout afin de ramener enfin un titre.

La Ligue des Champions constitue-t-elle aussi un ob-
jectif ?
Bien sûr. Nous avons eu la chance de déjà disputer une fi-
nale, il y a deux ans, même si nous l'avons perdu sur le fil
face à Francfort. Cela s’est joué à rien... Nous avons envie

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