Page 36 - Le magazine officiel de la Ligue de Paris Ile de France

jeunesse de Paris Anim’ (Marc Sangnier) tout en réalisant des opérations sur l’insertion professionnelle, le fair-play et la
pôle CLUB DU MOIS
citoyenneté. A l’image de cette immense fresque PRETS (Plaisir-Respect-Engagement-Tolérance-Solidarité) confectionnée en
novembre dernier, de l’engagement auprès de la candidature de Paris pour les Jeux Olympiques de 2024 ou de la participation
active aux Paris World Games. « Le CA Paris est un club qui construit pleinement les citoyens de demain. Avec une vision globale
de la société, ce qui est rare dans le monde du sport. Grâce à tous ces liens, le football et ses jeunes licenciés ne sont pas décon -

nectés de la réalité », confirme Claire Gabiache-Sirven, responsable du pôle jeunesse de Paris Anim’.
Tout en continuant d’écrire l’une de ses plus belles pages, le CA Paris entend renouer avec son histoire en modifiant son nom à la
rentrée pour devenir le « CA Paris XIV ». Conséquence de ce renouveau sur des bases saines et sereines, le club s’apprête aussi
à entrer dans une nouvelle dimension en nouant un partenariat avec le Paris FC. Deux clubs en communion, rassemblés par une
philosophie convergente en termes de formation et d’éducation ainsi qu’une collaboration technique entre éducateurs. Une union
destinée à façonner toujours plus d’actions citoyennes et sociales à travers le football, au sein de territoires complémentaires
dans la capitale. « Nous ne retenons personne. Si nous pouvons être un tremplin, c’est l’idéal. Devenir toutes proportions gardées
une sorte d’Arsenal de la région parisienne, ça ne me dérange pas. Au contraire », s’enthousiasme avec malice l’homme fort du
CA Paris, pilier de l’ombre au service du collectif. Le simple résumé d’un club qui s’évertue, sans prétention, à œuvrer pour le bien

commun en vue d’un avenir radieux… ▄

Bienvenu Ngila : « On a ce souci de s’adapter à chacun »

Egalité des chances. Ancien joueur professionnel désormais directeur technique du CA Paris, Bienvenu Ngila
se nourrit aussi de son histoire personnelle pour prôner l’égalité des chances et refuser l’élitisme qui avait
cours par le passé au club.

Quel projet a été mis en place depuis cinq ans au CA Paris ? Le club est acteur de son histoire et nous ne sommes pas uni-
quement des consommateurs. Un projet associatif et éducatif basé sur la formation où tout le monde tire dans le même sens.
Il a fallu mettre en place un certain nombre de valeurs communes destinées à fédérer et fidéliser les joueurs et éducateurs.
Au-delà des principes de jeu, une certaine identité à créer. Le CA Paris ressemble peu à peu à son point d’ancrage, c’est-à-dire
le XIVe arrondissement. Il tente de représenter toutes les couches sociales de cet arrondissement et pas seulement un quar-
tier. Une belle diversité qui se retrouve d’ailleurs dans notre slogan : « Tous différents, tous unis, tous fiers de nos couleurs ».

Comment cela se traduit-il dans les faits ? Avoir trois cent enfants au sein de l’école de football et s’occuper
d’une trentaine d’entre eux, c’est inconcevable. C’est une forme d’élitisme contre laquelle le club entier
se bat. Faire de l’élitisme la norme aujourd’hui, c’est accepter de laisser bon nombre de personnes
sur le côté. Cela limite le potentiel francilien. Il ne faut pas oublier que le football, c’est la masse.
Pourtant, c’est au départ, chez les plus jeunes, que l’éducation se joue pour transmettre toutes les
bases. Je suis favorable à l’égalité des chances qui permet un traitement à part égale au CA Paris.

Rencontrez-vous des difficultés pour mettre en œuvre cette politique ? C’est difficile
de s’occuper de chacun personnellement mais nous prenons le temps. Nous avons une
certaine capacité d’accueil et nous la respectons. Il ne s’agit pas de faire du chiffre.
Avec nos moyens, il faut loger tout le monde à la même enseigne. On a ce souci
de s’adapter à chacun. Il n’y a pas de cloisonnement au sein des différentes caté-
gories, ce qui permet aux éducateurs de travailler avec l’ensemble des enfants
chaque semaine. Même au niveau de l’encadrement technique, on mise sur la
confiance et on donne sa chance à chacun.

Le CA Paris, terreau fertile

de grands talents

et été, le CA Paris devrait être au cœur de l’actualité du marché des
Ctransferts. Pourquoi ? Le club francilien suit avec attention les tracta-
tions autour de Tiemoue Bakayoko (Monaco), l’un de ses enfants prodigues.
L’international français pourrait effectuer une masterclass prochainement
face aux licenciés de la formation centenaire. « Il faut qu’il parle directe-
ment aux jeunes pour leur raconter son expérience et sa vision du football.
Apporter des maillots et signer des autographes, c’est très bien mais on
peut aller encore plus loin », se réjouit Thierry Defait. Marvin Martin (Dijon)
et Safwan Mbae (Monaco) sont aussi passés par le CA Paris.

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