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DOSSIER
Notre territoir
Depuis plusieurs années, le vivier francilien est une source
intarissable de joueurs. Plus que jamais, le bassin parisien, porté
par une multitude de talents aux profils différents, des formateurs
de qualité et un niveau de compétition plus relevé, abreuve les
clubs professionnels.
LES RAISONS DE LA REUSSITE sociale. Dans des conditions loin d’être faciles pour prati-
FRANCILIENNE quer leur passion, les joueurs veulent s’offrir un avenir pro-
metteur à travers le ballon rond. "Tout est plus compliqué
30%. Soit la part des joueurs issus de l’Île-de-France évo- en région parisienne", nous confirme Bernard Caïazzo,
luant aujourd’hui en Ligue 1. Hatem Ben Arfa, Blaise Ma- passé par la direction du Paris FC. "Peut-être que les
tuidi ou encore Lassana Diarra, autant de noms prestigieux jeunes parisiens ont un petit supplément d’âme".
qui démontrent la qualité mais aussi la régularité de la for-
mation proposée en région parisienne qui voit chaque DES CLUBS COMPETITIFS ET
année plusieurs joueurs signer en centre de formation STRUCTURES
voire même susciter l’intérêt de clubs étrangers. Pourquoi
la formation francilienne est-elle autant plébiscitée ? Spé- Sur le territoire francilien, les jeunes pousses sont aussi
cificité nationale, l’Île-de-France est le terreau le plus fertile soumises à un niveau de compétition plus élevé. Réguliè-
en termes de licenciés avec plus de 265.000 joueurs, rement mise à l’honneur lors des rassemblements inter-
joueuses et dirigeants recensés par la Ligue de Paris, le ligues, l’exigence francilienne, aussi bien en club qu’en
tout au sein de 1207 clubs franciliens. Mais autour de ce sélection, porte ses fruits au fil des années. Au point de
sport universaliste, les équipes parisiennes s’activent sur- retenir l’attention des observateurs fédéraux et de venir
tout à proposer une grande mixité dans leur effectif tout garnir les différentes sélections tricolores chez les jeunes.
en essayant d’offrir au plus grand nombre la possibilité de Exemple de cette excellence avec la victoire inédite de
découvrir le football. Un récent exemple témoigne de cette l’AC Boulogne-Billancourt, en 2014, lors de la finale natio-
volonté de promouvoir le football en tant qu’ascenseur so- nale du Festival Foot U13. A l’époque, la formation des
cial. Revenu sur les traces de ses premiers exploits aux Hauts-de-Seine est le tout premier club amateur à inscrire
Ulis, l’international Patrice Evra a ainsi expliqué que le club son nom au palmarès de la compétition. "Ce fut historique
de l’Essonne, qui a également vu passer Thierry Henry et pour le club et le football amateur en particulier", confirme
Anthony Martial, avait "pris en charge sa première Baptiste Pommier, éducateur de l’ACBB. Dans la catégorie
licence car [il] n’avait pas les moyens de la payer". Plus au-dessus, en U14, la suprématie francilienne se confirme
que dans n’importe quelle autre région, le football repré- avec des résultats probants anciennement dans la Coupe
sente en Île-de-France un formidable biais d’émancipation
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