Page 32 - Stadium 11 - Le magazine officiel de la ligue de football Paris Ile de France
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L ' A V I S D E S C L U B S La réforme vue par les clubs nationaux franciliens
Concernant la compétitivité…
Un niveau plus attractif ?
Les retrouvailles entre clubs franciliens, chaque week-end, n’enchantent guère les formations
parisiennes, condamnées selon elles à la stagnation face à des adversaires qu’elles ne
connaissent que trop bien. Avec un surplus de risques en termes de sécurité.
« Ce genre de matches, on les connaît par cœur. Il n’y a pas de Jacques Migaud, président de l’ACBB, se pose la même interroga-
surprise, l’intérêt sportif est limité avec les mêmes entraîneurs et tion : « Où va se situer la motivation ? ». Même constat pour Alain
les mêmes joueurs à chaque fois, reconnait Pascal Laloux, Prési- Melaye qui ne voit « aucun intérêt à la création d’une super Division
dent de l’UJA Maccabi Paris, d’Honneur » qui ne pourra que péna-
grand habitué des der- liser le football francilien. Autre sujet « Le niveau va
bies franciliens depuis de d’inquiétude, la sécurité est au centre irrémédiablement
nombreuses années. Le des préoccupations. « Il risque peut- stagner sinon
niveau va irrémédiable- être d’y avoir une recrudescence de baisser »
ment stagner sinon bais- la violence. Lors de certains
ser. C’est désolant. Surtout matches, c’est parfois la guerre. Sans compter la gestion des sup-
pour jouer des rencontres porters », ajoute Pascal Laloux. « Se déplacer en province, c’est
dLea-Flurtatencvea pêotruer dans des structures qui ne aussi bénéficier d’une ambiance plus agréable et conviviale. Rester
sont pas géniales en Île-de-
encore plus acharnée en Île- France. On manque d’ins- entre nous, ce n’est pas le mieux. Cette réforme est absurde,
obtenir la montée
conclut Jean-Claude Murmann, patron de Sainte-Geneviève. On
tallations décentes ». va avoir encore plus de mal à gravir les échelons. »
Sur le plan financier…
De réelles économies ?
Si l’absence de longs déplacements en province devrait permettre de réaliser quelques éco-
nomies, les clubs craignent avant tout de voir leurs subventions se réduire progressivement.
De l’avis général, le risque est grand pour les clubs amateurs fran- fectuer en province. « Je ne pense pas que nous allons être ga-
ciliens. Celui de perdre petit à petit le bénéfice de subventions si
essentielles versées par le Conseil Général ou les différentes mu- gnants au niveau des aides, assure Franck Thomas, président de
nicipalités, faute de longs voyages à ef-
Sénart-Moissy. J’espère me tromper en souhaitant fortement
Dgreâcneomaubxresuuxbcvleunbtsioansssouureanut xlesuprosndséoprlsacements
qu’elles ne disparaissent pas ». Et les éventuels bénéfices liés à
la réforme ne sont pas amenés à
durer selon Toufik Moukrim. « Il y « Comme sur bien
aura certes un gain de temps avec d’autres points, on
des déplacements plus courts mais part dans l’in-
je suis persuadé que les avantages connu »
financiers du National 3 s’efface-
ront rapidement », prévoit le dirigeant de Saint-Ouen l’Aumône.
Pour Alain Melaye, à la tête de Drancy, le contexte actuel est déjà
assez difficile à subir pour les clubs amateurs avant de nouveaux
« sacrifices » à opérer. « Nous sommes déjà dans une période
où, au niveau départemental, on diminue nos subventions ». « Il
y a un gros sentiment d’inquiétude. On rabote déjà de partout.
Comme sur bien d’autres points, on part dans l’inconnu », ren-
chérit Pascal Laloux, homme fort de l’UJA Maccabi Paris.
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