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Zoumana Camara : "Le Racing reste gravé
      en moi"

                 Jeune retraité des terrains, Zoumana
                Camara a intégré le staff du PSG, équipe dans
             laquelle il évoluait depuis huit saisons. Il reste
ainsi en région parisienne, lui l’enfant de Colombes et du
Racing, club où il a grandi, mûri, évolué et s’est, selon ses
propres dires, construit. Il revient avec nous sur ces années
d’apprentissage du football, mais aussi de la vie qui ont fait
de lui l’homme qu’il est aujourd’hui.

Jeune footballeur, vous n’avez connu qu’un seul club lors de votre pré-
formation en région parisienne... Je suis un enfant de Colombes. Je suis
né à Colombes et lorsque j’ai voulu jouer au foot en club, j’avais le
choix entre le LSO Colombes, le Racing ou la Colombienne.
J’ai longtemps hésité entre ces deux derniers clubs et
j’ai finalement opté pour le Racing car j’y avais
déjà des copains. A l’époque c’était un club
de Ligue 1, le Matra Racing, qui partageait
le Parc des Princes avec le PSG.

Quels souvenirs gardez-vous de vos
années au Racing ? Le plaisir. La joie
de jouer au football. La passion du
ballon. Mais bien au-delà j’ai trouvé
une éducation. Je l’avais bien évi-
demment reçu de mes parents, mais
au Racing j’ai appris à vivre avec les
autres, avec des coéquipiers, ap-
prendre à les connaître et à être to-
lérant. Il fallait bien se comporter sur
comme en dehors des terrains. Nos
éducateurs étaient rigoureux, mais
exceptionnels. Beaucoup m’ont profon-
dément marqué.

        "Nos éducateurs

    étaient rigoureux, mais

    exceptionnels. Ils m’ont

     profondément marqué"

On vous sent touché lorsque vous parlez
d’eux. C’est clair parce que comme leurs noms
l’indiquent, ce n’était pas des entraîneurs, mais bien
des éducateurs. Certains venaient me chercher en bas
de chez moi et me ramenaient en fin de soirée. Je
n’avais pas forcément les moyens de m’acheter des
crampons. Il m’arrivait parfois de jouer avec des
chaussures trouées. Des éducateurs me donnaient
les chaussures de leurs fils. C’est un geste dont je

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